Non, Ne dîtes rien..je sais XD [PriVé] C'est...pathétique.....

Baya était verte de rage, et cette couleur ne lui allait pas si mal que ça tout compte fait. Elle marchait rapidement dans les rues de cette ville qu'elle ne connaissait fichtrement pas. Tête basse, elle avait honte de se l'avouer mais elle n'était pas ici en mission ou en quête de pirate à tuer, elle venait simplement y faire du shopping ! De vert, elle passa à rouge vif, toute honteuse en y repensant. Elle ? Faire du shopping ? Pouah, pouah, pouah! Elle n'arrivait pas à s'y résigner et pourtant, c'était un défi personnel qu'elle devait relever là. Tout était parti d'un fait simple, une , non voir carrément, plusieurs connaissances et elle soulignait le mot connaissance car elle n'avait pas vraiment d'amis -_-, lui avai-ent fait remarquer sans tact aucun qu'elle n ressemblerait jamais à quelque chose qui se rapprocherait d'une femme dans ses accoutrements...d'hommes.

Pourtant, la blonde aimait bien ses trois pièces sombres, costumes typiquement masculins bien évidemment, mais personne n'avait à s'en mêler. La plupart du temps, elle était en uniforme, et on venait lui reprocher son manque de féminité. C'était pour elle, assez oser et elle devait y remédier pour ne pas être blessée dans son amour propre. Les petits talons de ses chaussures, masculines bien entendu, battaient le pavé gris avec hargne. Et cette ville était bruyante, et elle n'y voyait que des jolies filles avec leur cheveux bien brushés, leur petite jupe et le haut horriblement décolleté. Elle se fichait pas mal de leur ressembler ou non ? Mais voilà, les reproches de ses connaissances l'avaient piqué au vif si bien qu'elle se retrouvait dans cette petite ville de la monde, entourée de jeunes adolescentes qui gloussaient comme des poules.

Sa mission était de taille, car hormis cette grande frustration et cette honte, qui la suivaient désormais comme son ombre, elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle devait prendre. Les boutiques et les enseignes se succédaient et elle était noyée dans un ballet de vitrines flamboyantes, présentant des modèles esthétiquement corrects. Néanmoins, Mademoiselle était difficile, robes trop courtes, pas assez sobres ou trop moulantes. Elle ne se faisait pas à l'idée de porter quelque chose qui pourrait la rendre plus femme que ses atouts naturels qu'elle cachait bien. Pensive, elle errait dans cette grande avenue, elle portait, une smoking bleu foncé, et les mains dans les poches, eut soudainement une envie de fumer. Ca lui arrivait parfois de s'en griller une au milieu d'un briefing ou lors d'une traversée qui s'avérait plutôt longue.

Fidèle à elle-même, donc, elle délaissa donc les belles boutiques féminines pour se rapprocher d'un magasin où l'on vendait des manteaux masculins qui l'intéressaient au plus haut point vu leur style et leur finition. Alors qu'elle admirait impassible la vitrine, aucune émotion admirative n'était apparente sur son visage, un vendeur sortit l'ayant remarquée depuis le début. C'était une jeune homme à la figure trop pâle et aux yeux tirés. Il était trop grand, et trop mince dans son costume du dimanche. Elle ne fit pas attention à lui mais bientôt, sentant l'appât du gain, il vint rôder autour d'elle :

"Bonjour Monsieur ? Puis-je vous faire visiter la boutique ?" (Rose comme la couleur des gayyyyyys joyeux)

Baya écarquilla les yeux et se figea brutalement avant de se tourner avec difficulté vers le jeune homme. Elle faisait un effort pour ne pas la laisser la rage déformer les traits de son visage. Elle rêvait où ce type venait de la confondre avec un homme! C'était la première fois que cela arrivait, n'avait-elle pas des traits aussi délicats que la porcelaine et une chevelure aussi longue et brillante qu'une princesse ? Serrant ses poings gantés, elle s'en alla d'un pas vif et excédé. Très bien, ca devenait urgent. Sans plus attendre, elle s'engouffra dans une grande enseigne dédiée à la mode féminine et masculine. Fff, Monsieur ? Pourquoi pas l'appeler GI Joe pendant qu'il y était. Toujours passablement furieuse, elle fut irritée par le parfum qui se dégagea lorsqu'elle pénétra dans le magasin. Un de ces parfums pour Lolita qu'elle détestait au plus haut point. Et en parlant de Lolitas, elle s'arrêta avant de désespérer. Ce magasin en était blindé T_T.

Elle se dépêcha d'aller au rayon vêtement, évitant consciencieusement de passer par le rayon maquillage ou lingerie. C'était absolument, infernal de se promener ici. Du shopping, c'était un mot qui lui donnait envie de vomir. Néanmoins, arrivée au rayonnage vêtement, elle ne sut plus quoi faire. C'était immense et elle se croyait au Pays des Merveilles, ne comprenant plus rien. Une vendeuse, tout aussi crevarde que celui l'ayant pris pour un homme s'approcha. Elle était beaucoup trop maquillée, frôlait l'anorexie et puait l'eau de toilette. Baya tiqua vivement, le coin de sa lèvre se souleva sans même qu'elle s'en rende compte.

"Mademoiselle ! Vous recherchez ? Ah je sais, ne dîtes rien ! Des habits...plus féminins ? Fufufufu"

Baya fit la moue en pensant : * Je rêve ou elle vient de ricaner la mégère.*

Et sans même en penser plus, paf, elle fut entraînée vers les différents rayons par la vendeuse qui l'agrippait fort par le bras. Forcément faudrait pas laisser l'argent s'envoler. Et quelques minutes plus tard, baya fut poussée dans une cabine d'essayage, la vendeuse lui balança tout au visage et referma le rideau en attendant devant. Baya était totalement blasée, elle prit du bout des doigts un soutien-gorge et l'observa come une chose bizarre avant de le jeter à terre. La vendeuse fit alors bien FORT :

"Je vois que vous portez des corsets, ca aplatit la poitrine, j'ai deviné que vous faisiez vers les 90B si vous enleviez ces horribles choses qui vous aplatissaient."

Dire que le rayon hommes était juste à côté. Elle entendit des petits ricanements et rougit en maudissant le monde. Elle se déshabilla rapidement, avc rage, jetant ses habits à terre avant d'enfiler la lingerie. Devant le miroir, elle fut étonnée de voir sa poitrine aussi mise en valeur. Totalement sidéré, elle fit mine de pleurer et observa le reste de la tenue. Une petite robe tout ce qu'il y avait de plus normale si on voulait aller se prostituer dans la rue d'à côté. Non, elle pouvait pas mettre ça, c'était de l'abus. Alors qu'elle retirait ses lunettes et se passait une main dans les cheveux, un coup de feu retentit suivi de plusieurs cris.

Baya se figea avant d'entendre plusieurs voix masculines crier :

"Ceci est une prise d'otage ! Tout le monde à terre. On sort tout de suite des cabines les gonzes pour se mettre à terre aussi ! Et immédiatement!"

Nouveau coup de feu, nouveau cri. Dire que Watkins avait cru toucher le fond. Elle sursauta rapidement, sortir des cabines maintenant ? Dans cet état ? Hors de question, elle devait remettre son trois-pièces. Elle entendit les rideaux des cabines voisines crisser pour que les clientes en sortent. Baya tremblait un peu, elle n'avait pas d'armes sur elle. Ne sachant quoi faire, elle restait immobile, hésitante. Elle vit alors à travers le rideaux rose une ombre approcher.

"J'ai dit on sort de la cabine, tout de suite ! Ou bien j'en tue quelques unes."

Soit, elle ne pouvait pas faire prendre le risque à des innocentes de se faire tirer dessus. Dans un geste précipiter, elle agrippa le rideau et le tira pour l'arracher et le mettre autour d'elle. Elle put enfin voir les agresseurs, une demi-douzaine au total, clients comme clientes étaient à terre. Comme tout le monde, elle se mit à genou sans demander son reste, observant calmement la situation. C'étaient des pirates, si l'on en croyait les deux alvéoles qui ornaient leurs aisselles. Ils puaient le boeuf et l'alcool. Au moins, ils en auraient juste après la marchandise, plus qu'après leur vie. et heureusement, qu'ils ne savaient pas qu'elle était marine quoiqu'elle eût préféré son uniforme à cet accoutrement ridicule, qui consistait à enrouler un bout de rideau autour de son corps.

Elle fit la moue, en grimaçant, lasse. Elle leur donnait trente secondes pour finir leur forfait avant de sérieusement s'énerver.